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Secteur minier – Ambassade du Canada en Algérie

Avril 2021

1. Aperçu du secteur

Comptant 44 millions d’habitants, l’Algérie est le plus grand et l’un des plus riches pays d’Afrique. L’économie algérienne est fortement tributaire des revenus tirés des hydrocarbures, et ce secteur est le pilier de l’économie algérienne.

L’Algérie reste principalement sous-explorée en ce qui concerne les gisements minéraux autres que les hydrocarbures. Le pays jouit d’un énorme potentiel inexploité pour plusieurs minéraux, notamment le minerai de fer, le phosphate, l’or, le cuivre, le zinc, le plomb, le marbre, la bentonite, la barytine, le manganèse, la wolframite et d’autres minéraux utiles. La majeure partie du potentiel minier du pays, y compris les minéraux et les éléments de terre rares, n’est pas encore évalué de façon satisfaisante.

Les autorités sont désireuses de développer cette industrie, non seulement pour stimuler la production de minéraux, mais aussi pour fournir des matières premières à une série d’industries émergentes dans le cadre d’efforts plus larges visant à diversifier l’économie pour qu’elle ne dépende plus dans une si grande mesure sur la production d’hydrocarbures.

Le secteur est principalement contrôlé par des groupes miniers industriels appartenant à l’État, qui sont à la tête du développement, de l’exploration, de l’exploitation et de la distribution de toutes les ressources minérales autres que les hydrocarbures en Algérie.

Données et chiffres (données d’Itri Insight, société algérienne de renseignements sur le marché privé)

Production et exploitation

Le minerai de fer et la roche phosphatée sont actuellement les seuls minéraux qui sont exploités à grande échelle dans le pays.

Minerai de fer : Les principales mines de minerai de fer en exploitation dans le pays sont situées dans la province de Tébessa, dans l’est de l’Algérie, qui contient des gisements totaux d’environ 60 millions de tonnes. En juillet 2020, le président algérien a demandé de commencer l’exploitation de Gara Djebilet, le plus grand gisement de minerai de fer connu du pays situé dans le sud-ouest, pour compenser les pertes de revenus des exportations de pétrole et de gaz.

En 2019, le minerai et les concentrés de fer représentaient la deuxième exportation en importance du Canada vers l’Algérie (environ 109 millions CAD), après le blé.

Phosphate : Les gisements de phosphate de l’Algérie sont estimés à environ deux milliards de tonnes, alors que la production actuelle est d’environ 1,5 million de tonnes par an. L’Algérie était le sixième exportateur mondial de phosphates en 2018, pour un total de 120 millions CAD, soit moins de 5 % de ses exportations mondiales.

Zinc et plomb : Le potentiel en zinc de l’Algérie à Oued Amizour dans la province de Bejaïa, dans l’est du pays, pourrait faire de l’Algérie l’un des premiers producteurs mondiaux de ce métal. Il est estimé que le projet pourrait produire annuellement jusqu’à 135 000 tonnes de zinc et 25 000 tonnes de plomb.

Or : La mine d’or d’Amesmessa à Tamanrasset (extrême sud de l’Algérie) devrait contenir 40 tonnes d’or à une profondeur de 400 mètres.

Manganese : Le gisement de manganèse de Djebel Guettara à Bechar, dans l’ouest du sud de l’Algérie, est estimé à environ trois millions de tonnes.

Le pays produit de plus petites quantités de divers minéraux industriels tels que la barytine, la bentonite, l’argile, le kaolin, la diatomite, la dolomite, le gypse, la chaux, la perlite, la rhyolite, le soufre et le tuf.

Principaux acteurs

2. Enjeux du marché et du secteur

Le secteur minier représente moins de 1 % du PIB, ce qui témoigne du fait que même le pays semble être riche en minéraux, le secteur souffre d’un sous-développement depuis longtemps en raison de la forte domination de l’économie par le secteur du pétrole et du gaz et de l’éloignement de certains gisements importants.

L’industrie manque encore d’expérience, de savoir-faire, de technologies et d’attrait. Les sociétés minières d’État doivent être réformées et modernisées, et le gouvernement doit établir des conditions d’investissement claires, stables et attrayantes.

Législation

La loi de 2014 régissant le secteur minier prévoit des incitations fiscales pour les investisseurs, mais limite le développement des minéraux stratégiques (étain, argent, or, cobalt, manganèse, zinc, titane, diamants, etc.) aux sociétés publiques, celles-ci peuvent choisir de s’associer avec des investisseurs étrangers dans une proportion de 51-49 % (parts majoritaires pour la partie algérienne). Cela se fait par des consultations directes (et non par un système d’appel d’offres) et nécessite l’approbation des hauts responsables du gouvernement.

La règle d'investissement 51/49% sera appliquée à tous les projets d'investissement dans les ressources minières extractives comme confirmé par le gouvernement dans le Journal officiel du 22 avril 2021.

Le nouveau ministère des Mines travaille à la révision de la loi sur les investissements miniers afin de rendre les investissements étrangers plus attrayante.

Passation de marchés

Le système de passation des marchés des sociétés publiques algériennes est marqué par une lourdeur bureaucratique et repose sur un long système d’appel d’offres. Les institutions gouvernementales et les entreprises publiques achètent des biens et des services de l’étranger au moyen d’appels d’offres concurrentiels ou restreints. La plupart des marchés publics sont attribués au moyen d’un processus d’appel d’offres en deux étapes. Tout d’abord, les soumissions techniques sont examinées pour s’assurer de leur conformité aux exigences de l’appel d’offres et pour évaluer les spécifications concurrentes, puis les soumissions financières sont examinées. Les appels d’offres relatifs à l’exploitation minière et aux activités connexes sont disponibles sur BOMOP, qui nécessite un abonnement (https://bomop.anep.dz/).

Concurrence

L’industrie minière en Algérie en est encore à ses débuts. Le pays recherche des partenaires internationaux pour le développement de son potentiel minier inexploité pour différents minéraux.

À garder à l’esprit

L’Algérie n’est pas un marché de ventes rapides. Investir du temps et des efforts dans l’établissement de relations et la compréhension du système d’appels d’offres du pays est la clé du succès des entreprises canadiennes. Des visites fréquentes sur le marché peuvent faire une réelle différence.

3. Sous-secteurs

Ambassade du Canada en Algérie
Nasreddine Gouami, délégué commercial
nasreddine.gouami@international.gc.ca
Internet : http://www.infoexport.gc.ca/dz

Sites Internet utiles

Auteur : Nasreddine Gouami

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