Transcription de balado : Boston fait la jonction entre le laboratoire et le marché
Hôte : Michael Mancini
Aujourd'hui nous traiterons des entreprises canadiennes qui cherchent à transformer leurs idées novatrices en produits commercialement viables. En d'autres termes, comment passons-nous du laboratoire au marché. Nous rencontrerons un certain nombre de sociétés canadiennes qui prennent pied à Boston et dans le nord-est des États-Unis. Bienvenue à cette émission balado. Je suis Michael Mancini, rédacteur en chef de CanadExport, le magazine que le gouvernement du Canada destine aux entrepreneurs désireux de faire concurrence, de former des partenariats et de prospérer sur le marché mondial. Le magazine se trouve sur le site CanadExport.
La ville de Boston, ainsi que le nord-est des États-Unis est connue comme étant le foyer de l'innovation. Il s'agit de la plus grande source de capital-risque aux États-Unis en dehors de la Californie. Cette ville se classe également au deuxième rang des marchés de biosciences aux États-Unis. Ce balado nous donnera l'occasion de discuter avec un certain nombre d'entreprises canadiennes de l'Atlantique qui nous parlerons des clés du succès sur ces marchés. Nous nous entretiendrons également avec une société d'Ottawa sur la façon de conclure cet important contrat de capital-risque. Tout d'abord tournons-nous vers Boston où j'ai rejoins une délégation de plus de 175 entrepreneurs canadiens qui avaient fait le déplacement début novembre. Ils avaient pour objectif de promouvoir la région de l'Atlantique, de rencontrer d'éventuel partenaires et acheteurs et, espéraient-ils, de conclure quelques marchés.
Ce que vous entendez actuellement n'est nul autre que le métro de Boston ou le T. Bien que cette ville soit connue comme celle où l'on marche le plus aux États-Unis, elle possède également un réseau de transport en commun très efficace. Comme vous le saviez sûrement, Boston est l'une des plus vieilles villes américaines. Très compacte, elle compte environ 600,000 habitants, mais les alentours regroupent près de 4,5 millions de personnes. Je suis au chemin pour aller rencontrer la délégation de la mission commerciale de l'Atlantique dans un hôtel de la ville de Quincy au sud de Boston. C'est là que sont nés les deuxième et sixième présidents des États-Unis, John Adams et son fils, John Quincy Adams. En outre, cette ville se surnomme elle-même le berceau du rêve américain. Espérons qu'il en soit ainsi pour ces entreprises canadiennes. Derrière moi vous pouvez entendre parler des gens d'affaires canadiens et américains qui sont en train d'établir des contacts et de conclure des marchés. J'ai choisi un certain nombre d'entreprises et je les ai interrogé sur les occasions et les difficultés de faire des affaires dans cette région. Écoutons ce qu'ils avaient à dire :
Bond Rideout propriétaire, Neptune Sea Products : Nous sommes transformateurs secondaires pour tous les types de fruits de mer. Nous sommes la seule usine à Terre-Neuve qui se spécialise en traitement secondaire. La Nouvelle-Angleterre a toujours été le partenaire majeur de Terre-Neuve. Il y a beaucoup de clients très importants ici et, en bref, il y a beaucoup de bouches à remplir et il y a beaucoup de produits à leur donner. Nous sommes très nouveaux. C'est le plus grand problème. Notre nom commence à être connu. J'ai acheté la compagnie en novembre seulement. Donc ça date d'il y a un an. Le fait que nous sommes nouveaux c'est le seul désavantage et ça va être réglé bientôt.
Bruce MacLellan, Market Access International Canada Incorporé : Je crois qu'une des différences c'est que les choses se passent un peu plus vite et c'est plus directement l'essentiel concernant l'occasion d'affaires. Les entreprises doivent être prêtes et elles doivent y aller en pensant non seulement présenter leurs produits, mais avec une bonne stratégie de vente à savoir pourquoi c'est pertinent au client et ce que cela donne au client. Et donc c'est la perspective à adopter.
Mike Ruderham, directeur des relations gouvernementales, Advance Glazings Limited, Sydney, Nouvelle-Écosse : Le nord-est des États-Unis étant l'un des plus riches au monde et bien avancé en ce qui concerne la commercialisation et l'adaptation des produits de construction écolo et la sensibilisation par rapport aux produits. Nous avons un produit qu'il faut catégoriser, ce qui présente certains défis lorsqu'on essai de redéfinir la façon dont les personnes aperçoivent les édifices. Donc nous essayons de nous présenter aux architectes ; nous voulons de l'exposition. C'est une compagnie peu connue au Canada atlantique.
Dave Hankinson, président du Conseil et directeur, de Nutrition Chemaphor : Nous sommes une compagnie de biotechnologie à Charlettotown à l'Île-du-Prince-Édouard. Notre grand défi c'est la question réglementaire parce que nous travaillons avec les produits naturels qui se trouvent dans cette zone grise entre les produits pharmaceutiques et les aliments. Il n'y a pas de gabarit mondial si vous voulez pour un processus réglementaire. C'est un défi de satisfaire aux exigences américaines dans le domaine des produits nutracitiques.
Ken Kovachik, directeur, Développement des activités commerciales, C-Vision Limited : C'est une compagnie à Amherst en Nouvelle-Écosse de manufacture électronique et de fournisseurs de services de conception. L'un des grands défis en ce moment c'est, bien sûr, le dollar et c'est un défi pour tout l'monde et donc il faut surmonter ce problème par de l'innovation, la production ; même il faut vraiment créer quelque chose d'original pour le client qu'on essaie de rejoindre.
Michael Mancini : Bonne nouvelle pour les canadiens. Nous sommes très bien placés pour profiter de ces débouchés. En effet, nous faisons preuve d'innovation, nous sommes productifs et nous possédons des liens culturels avec la Nouvelle-Angleterre. De plus Boston ne se trouve qu'à une heure de vol de la plupart des villes de l'est du Canada. Malheureusement les occasions d'affaires en Nouvelle-Angleterre ne sont pas passé inaperçues. Il règne une concurrence féroce pour ces débouchés à l'échelle mondiale. Autrement dit, ce marché favorise véritablement les acheteurs. J'ai demandé conseil à un certain nombre d'entrepreneurs et d'experts pour connaître la clé du succès à Boston et dans le nord-est.
Maxwell Morton, Managing Director, Grayhead Associates : Je pense qu'ils doivent miser sur les occasions que leur gouvernement fourni, mais sans trop s'y fier, sans trop compter là-dessus. S'ils cherchent du capital ils doivent faire ce que fait l'entreprise américaine et déterminer la façon dont ils veulent procéder et trouver les choix entre le capital-risque et les alliances stratégiques et puis je crois qu'ils doivent consacrer un effort concerté pour regarder les grandes entreprises américaines afin de former des alliances pour faire avancer leur technologie pour élire la commercialisation, non seulement aux États-Unis, mais partout au monde parce que les États-Unis représentent, bien sûr, un grand marché, mais l'Inde, la Chine, l'Europe aussi sont de grands marchés. Il ne faut pas les oublier pour se concentrer uniquement sur les États-Unis.
Pernille Fischer-Boulter, présidente et propriétaire, Kisserup International Trade Roots : C'est une entreprise qui fait de la formation en commerce international et en développement d'exportation pour les PME et les agences gouvernementales qui aident les PME. Je pense qu'il faut passer beaucoup de temps à se préparer. Des forums comme celui-ci, oui les gens se rencontrent c'est bien beau. Mais il ne s'agit pas de les rencontrer en personne. Il faut aussi savoir les défis que relèvent les clients potentiels, ce qu'ils cherchent ou qu'ils cherchent ailleurs, ce qu'ils font ici au Canada, quels autres pays sont vos concurrents pour ce client. Donc, beaucoup plus de préparation et de recherches pour un marché que l'on considère souvent comme nous appartenant facilement.
Soo Sheung, présidente, Pareto International : C'est une entreprise internationale de marketing et de consultation. À part de faire de la recherche et de se préparer, c'est sûr qu'il faut bien comprendre son marché. C'est la première chose. Mail il faut aussi être prêt à s'investir, investir son temps, à faire de la recherche et à développer des relations. Les missions de commerce c'est bien beau pour avoir un aperçu du marché, mais il faut continuer à s'investir, continuer à retourner, à développer ses relations. Ça ne mènera nulle part véritablement. Je pense que les entreprises qui sont très sérieuses et qui veulent vraiment élargir leur marché ailleurs doivent comprendre l'engagement et l'investissement que cela exige. Il faut apprendre à connaître ses partenaires potentiels, ses marchés possible, continuer à s'investir, de retourner et de développer ses liens.
Mike Ruderham : Il faut être tenace et ne pas avoir peur si on a bien identifié le marché et si on sait ce que l'on cherche, il y aura un grand niveau d'acceptation et en plus, plus près du succès.
Dave Hankinson : Il faut miser sur le consulat et les missions commerciales et sur tout ce qui est établit parce que c'est une excellente organisation. Nous sommes venus ici ; on avait établi des rendez-vous pour nous. J'ai rencontré des personnes ici qui travaillent là-dessus et disent, bon vous devriez parler à un tel et un tel et ça doublé le nombre de personnes à qui nous parlions et donc il faut utiliser les ressources qui sont disponibles.
Michael Mancini : Les termes innovation et affaires ne sont jamais bien loin l'un de l'autre à Boston. Cette ville comprend plusieurs universités et centres de recherches de premier ordre qui ont établi des alliances étroites avec les entreprises. J'ai décidé de m'entretenir avec deux établissements d'enseignement canadiens postsecondaire, une université et un collège communautaire pour en apprendre davantage sur leurs activités en matière d'innovation.
Andrew Kendall, Industry Liaison Officer, St-Francis Xavier University : Nous avons, je crois, d'excellentes technologies de rattrapage environnementale et nous espérons trouver des collaborateurs à la recherche et nous aurons peut être avec un peu de chances, des détenteurs de licences, les gens qui nous font avancer ces choses dans le marché. Ce que je veux vraiment faire c'est de m'assurer que ce qui se développe dans notre petite université soit commercialisé, si c'est la voie qui doit être entrepris. Nous sommes une petite université mais nous avons des technologies de premier ordre que l'on développe et il serait bien dommage de ne pas les voir se développer à cause d'un manque de contact et de financement. Ils doivent avoir un contact avec les universités. Ils doivent chercher les agents de liaison universitaires dans les universités, trouver les organismes de financement comme le Conseil de recherches en sciences naturelles, en génie puis de co-op, en autres, et puis demander aux agents est-ce que je peux trouver des agents qui travaillent sur des projets particuliers parce que nous devons innover. Il y a des choses qui se passent tout près dans les universités proches et donc ils doivent profiter. Je vais aux foires commerciales, j'essaie de faire du réseautage. J'essai de créer un esprit d'entrepreneuriat dans l'université où on fait plus de recherches à des fins commerciales. Ça change lentement. Il y a de plus jeunes professeurs qui arrivent qui sont très enthousiasmes vis-à-vis de ça et il y a de plus en plus de jeunes chercheurs aussi à l'université Donc ça évolue et je crois que c'est une bonne chose. J'ai un très bon ami qui travaille pour un grand joueur industriel dans les provinces de l'Atlantique et je l'ai emmené à une cérémonie de remise de prix du CRSNG. Il ne savait pas que certains de ses concurrents allaient aux universités pour voir un jumelage de leur financement pour la recherche sur les produits commerciaux et la commercialisation de ces produits. Donc c'est une situation où les concurrents avaient vu que d'excellentes recherches peuvent s'accomplir à l'université avec une mise de fonds jumelée pour les aider à accroître et à se développer dans l'économie du savoir.
Kevin Shield, Centre d'excellence en sciences agricoles et biotechnologiques, Collège communautaire du Nouveau-Brunswick : Nous espérons pouvoir faciliter le transfert des technologies. Il y a un vide maintenant entre le transfert de la technologie et l'industrie et il y a la façon traditionnelle dont les universités ont fonctionné. Les compagnies canadiennes ne sont pas actives dans le processus de la recherche et les universitaires ont tendance à faire leurs recherches de base pour des publications qui ne sont pas nécessairement intéressées. Donc le Collège peut faire deux choses. D'abord, on peut prendre des technologies où nous aurions des clients ; les petites et moyennes entreprises sont nos clients, notamment dans nos régions rurales. Il y a beaucoup de collèges dans ces zones, donc près de Grand Falls, par exemple, il peut y avoir un agriculteur de céréales qui peut avoir un produit à valeur ajoutée d'une céréale. Si je connais une technologie qui a été développée à une université comme Dalhousie ou bien autre, je peux parler à ces chercheurs et obtenir cette technologie et faire de la recherche supplémentaire pour faire la mise en application à ces produits. Et c'est là le rôle souvent. Il s'agit d'aider les universités à commercialiser leurs technologies. Donc pour les deux c'est une situation gagnante. Les choses ont beaucoup changé au cours des dix ou quinze dernières années. Le consommateur est le facteur qui motive le marché. Ce n'est pas toujours axé sur la technologie parfois. Et c'est ici qu'il y a beaucoup de technologies et de produits qui n'est pas une valeur au marché actuel et les chercheurs ne sont pas nécessairement alignés avec l'orientation des marchés. Souvent aussi c'est l'attitude des compagnies canadiennes et je ne crois pas vraiment qu'elles ont eu une culture où elles ont acheté de la technologie. Ce sont des compagnies axées sur la famille et puis on n'était plus efficace et puis ils utilisaient les images informatiques, ce genre de choses. Mais en ce qui concerne une entreprise technologique ce n'est pas l'attitude qui a été dominante. Il y a des grandes compagnies au Canada qui n'assument pas du tout le risque et donc, avant que la preuve soit devant eux. Les compagnies américaines sont bien différentes. Elles sont là au début. Elles perçoivent une technologie de l'avenir, travaillent là-dessus, financent la technologie et puis souvent certains de ces produits ne seront pas rendus à la commercialisation. Donc, ces compagnies sont habitées à prendre plus de risques. Donc pour que les choses changent au Canada, l'universitaire entrepreneur, il y a l'Université de Toronto et d'autres universités commencent à avoir plus de chercheurs entrepreneurs comme MIT par exemple. Ils ont fait un commentaire lors de notre réunion ici. MIT n'engage pas un individu. Le thème de l'entrevue c'est est-ce que vous voulez commercialiser ; si vous ne vous intéressez pas au marché, vous n'êtes pas engagé à MIT. Ça ne s'est pas encore produit au Canada, mais ça s'en vient. Et donc c'est une chose sur laquelle il faut travailler en tant que canadiens et je pense, qu'évidemment, on peut beaucoup apprendre du modèle américain. Ils ont fait un très bon travail.
Michael Mancini : De toute évidence il n'est pas facile de faire passer des idées du laboratoire au marché. J'ai rencontré M. Rory Francis, directeur exécutif de la BioAlliance de l'Île-du-Prince-Édouard. Un groupe rassemblant le secteur privé, des centres de recherches et le gouvernement. Cette alliance se consacre à l'édification du secteur économique de biosciences de l'Île-du-Prince-Édouard. Je voulais en apprendre davantage sur la façon de commercialiser avec succès des idées innovatrices issues des collèges et des universités.
Rory Francis : La collectivité universitaire, les collectivités où l'on publie ou l'on périt. Les chercheurs s'étaient axés sur les publications et la recherche académique. Ce qui est important si on a pas cette recherche pure, on ne peut pas avoir la recherche appliquée. Mais il y a ces occasions où la science pourrait bien permettre une application commerciale d'une technologie, ce qui nécessite un partenariat entre la collectivité des sciences et celle de la commercialisation qui ont les compétences de prendre cette technologie, la développer davantage, d'identifier les marchés, trouver les investissements, les ressources humaines et le talent nécessaires pour faire passer du laboratoire jusqu'au marché. Les chercheurs universitaires ne reconnaissent pas très souvent combien de ce travail va au-delà du banc de la recherche et les choses qui doivent se passer entre la découverte initiale et un produit qui va payer pour la commercialisation du produit. L'essentiel pour les chercheurs c'est l'exploration, le savoir, les percés, l'innovation. L'essentiel pour la collectivité des affaires c'est l'excellence en sciences, oui mais est-ce qu'on peut avoir un rendement sur notre investissement. Donc il y a deux différentes attitudes, deux différentes valeurs et il s'agit de trouver un lien entre ces deux mondes. C'est très important, mais les bureaux de plusieurs universités, le bureau du développement ou du transfert de la technologie sont des bureaux-clés où ces deux mondes se trouvent à se rencontrer. Les licences, on cherche des occasions pour faire passer cette technologie au marché. Donc leurs compétences, leur savoir, leur capacité de développer la confiance entre la recherche et les entreprises c'est une chose-clé. En partie c'est que cette occasion d'affaire est axée sur la science et la technologie, donc c'est une zone nouvelle. Donc la réalité c'est que les leaders politiques dans nos provinces commencent à reconnaître que ça doit être notre voie de l'avenir. Nous devons nous perfectionner là-dessus. Il faut trouver des façons de faciliter les relations entre la collectivité de la recherche et la collectivité des affaires. Au Canada atlantique il y a beaucoup de petites universités, de bons programmes de deuxième cycle, des collèges de vétérinaires où les produits et les technologies sont développés qui ont un potentiel commercial.
Michael Mancini : Nous reviendrons à la question de Boston dans un moment. Mais avant tournons nous vers Ottawa pour apprendre comment une société de là-bas a réussi à passer un contrat de capital-risque record de 35,6 $ millions avec une entreprise de Boston. Après tout la commercialisation d'un produit novateur nécessitera probablement un financement. Je m'entretiens avec M. Egidio Nascimento, le directeur des Finances de Variation Biotechnology, une société canadienne de mise au point de vaccins. Merci de vous joindre à nous.
Egidio Nascimento : Bonjour Michael. C'est un plaisir.
Michael Mancini : Je suis ravi de vous parler alors que le temps de la grippe est venue. Votre entreprise est-elle prête à faire face l'assaut de ce virus.
Egidio Nascimento : Bien nous préparons maintenant, nous travaillons sur notre programme de recherches et donc nous travaillons sur un vaccin contre la grippe qui sera, nous l'espérons, très, très important.
Michael Mancini : Comme je l'ai mentionné, votre société a conclu un marché de capital-risque de 35,6 $ millions. Comment y est-elle parvenue ?
Egidio Nascimento : Je crois que une des choses était de trouver du capital-risque. Nous avons regarder au Canada à Montréal, à Toronto et à la côté ouest aussi et nous sommes allés aux États-Unis, l'endroit typique pour la biotechnologie dans la région de Boston et à San Francisco et nous nous sommes arrêtés à New York aussi et nous avons travaillé avec ceux qui ont du capital-risque là-bas et il s'agissait de trouver le bon capital-risque qui a une expertise dans le sujet, dans l'immunologie et les vaccins. Nous avons participé à la tournée organisée par le ministère des Affaires étrangères et du commerce international. Ils ont organisé quelques séances de présentations à New York, à Boston et à San Francisco. C'était au mois de février et pendant cette tournée, si vous voulez, nous avons trouvé deux des trois capital-risques qui ont fini par participer. Nous n'avons pas entamé les négociations immédiatement après, mais six ou sept mois plus tard nous avons commencé à négocier, nous avons montré les données additionnelles que nous avions reçues et ça été ça qui a permis de tout mettre en branle. On trouve le capital-risque où les partenaires connaissent déjà le sujet, savent les questions et savent quelques données ils cherchent. Ils peuvent prendre une décision rapidement et aller de l'avant, et c'est ce qui est arrivé pour nous.
Michael Mancini : Mais il ne s'agit pas que de l'argent en banque, n'est-ce pas ? Vous devez trouver un investisseur en capital-risque qui apporte une valeur ajoutée.
Egidio Nascimento : Oui, c'est ça. Je crois qu'il est très, très important pour nos partenaires à capital-risque d'avoir cette profondeur de connaissances pour ajouter de la valeur. Il s'agit de beaucoup plus que l'argent.
Michael Mancini : Que cherchent les investisseurs en capital-risque à l'heure actuelle ?
Egidio Nascimento : Ils cherchent des occasions de percer des très grands marchés. Ils cherchent des occasions qui présentent une évolution très importante pour les technologies qui existent où il y a de grands avantages compétitifs. Ils cherchent aussi une équipe de gestion très forte et après cela il y a des détails. Est-ce une industrie dans laquelle ils veulent entrer ou est-ce que c'est une industrie où ils ont déjà investi et donc ils ont déjà développer une expertise et ils cherchent des occasions dans un domaine connexe.
Michael Mancini : Et comment gère-t-on de telles relations ?
Egidio Nascimento : Je crois que ça commence au tout début lorsqu'on négocie les modalités. Il est important de voir si on est aligné avec leur portefeuille. Est-ce qu'on pourra travailler avec le partenaire qui est membre de leur conseil. Donc si on commence avec la feuille de modalités de prêts, c'est une occasion pour les deux côtés d'évaluer l'autre côté, décider s'il peut y avoir un partenariat à long terme qui va mener à du succès à long terme. Donc c'est vraiment un mariage. Il faut décider si l'autre partie s'aligne le mieux possible avec vous.
Michael Mancini : Que représente ce financement pour votre société ?
Egidio Nascimento : Je crois que nous sommes dans la position chanceuse où l'entreprise peut se concentrer sur les jalons et les plans de recherche et de développement et vraiment nous mettre à la tâche sans nous faire distraire par les questions de financement, sans avoir à trouver de nouveaux investisseurs, sans à faire beaucoup de présentations et beaucoup de voyages. Donc cela nous enlève de notre travail et cette situation permet à l'équipe de ne pas se préoccuper du financement futur et nous pouvons nous concentrer sur l'exécution.
Michael Mancini : Comment le service de délégués commerciaux a-t'il aidé votre entreprise ?
Egidio Nascimento : Comme j'ai dit à Boston, à New York et à San Francisco ils nous ont aidé et ils ont joué un rôle clair dans les premiers contacts. Ils nous ont donné l'occasion et l'endroit où nous avons pu rencontrer les gens à capital-risque. C'était vraiment un grand avantage pour nous.
Michael Mancini : Je vous souhaite bonne chance Egidio.
Egidio Nascimento : Bonjour Michael, c'est un plaisir.
Michael Mancini : Retournons maintenant à Boston. Lors de mon déplacement dans cette ville j'ai discuté avec M. Michel Tétu, Consul-général adjoint et délégué commercial principal à Boston, de ce que le Service commercial pouvaient faire pour aider les entreprises canadiennes à percer sur le marché nord-est des États-Unis.
Michel Têtu : On travaille à deux niveaux présentement. D'une part, on essaie de situer le Canada sur la scène économique, la scène d'affaires ici en Nouvelle-Angleterre et, deuxièmement on essaie d'identifier les contacts d'affaires pour les entreprises canadiennes. Au premier niveau ça veut dire qu'on essai de positionner le Canada comme étant une source d'énergie, comme étant une source d'innovation, comme étant un fournisseur de produits à des prix assez compétitifs et également offrant un bassin de main-d'œuvre qualifiée qui pourrait venir en aide aux entreprises américaines. Au deuxième niveau on essaie de travailler directement avec les entreprises canadiennes. On identifie les importateurs, les acheteurs, les distributeurs, les représentants qui sont en mesure d'amener leurs produits et leurs services sur le marché nord-américain et permet de développer une relation d'affaire à long terme.
Michael Mancini : Expliquez-moi pourquoi les entreprises canadiennes sont particulièrement bien placées pour devenir des chefs de file sur le marché du nord-est des États-Unis ?
Michel Têtu : Je vois deux raisons. La première raison c'est la proximité géographique. La deuxième raison c'est la complémentarité économique. Au niveau de la géographie c'est relativement facile à comprendre. On est dans une position qui nous permet d'approvisionner le marché de la Nouvelle-Angleterre rapidement et ça rassure de façon considérable les acheteurs américains qui sont beaucoup moins exposé aux risques reliés au transport sur de très longues distances. La deuxième raison, la complémentarité économique, c'est que la prospérité de la Nouvelle-Angleterre dépend beaucoup d'un approvisionnement en énergie, en innovation, également en disponibilité de main-d'œuvre qualifiée et finalement un approvisionnement régulier de produits de haute qualité à prix compétitifs.
Michael Mancini : À votre avis, quels sont les principaux obstacles auxquels se heurtent les entreprises canadiennes au moment de solliciter du financement à risque dans le nord-est es États-Unis ?
Michel Têtu : Je pense que si je voulais résumer en quelques mots, faut que l'entreprise canadienne comprenne bien que la Nouvelle-Angleterre, je dirais que l'innovation est l'élément essentiel qui maintien, qui nourrit la prospérité de la Nouvelle-Angleterre. La Nouvelle-Angleterre a tout l'argent dont elle a besoin pour acheter l'innovation, les technologies innovatrices et elle a également toute la capacité intellectuelle pour adopter ces nouvelles technologies-là. Si je mentionne le secteur, en autre le secteur des sciences de la vie, le secteur des logiciels, le secteur des télécommunications, le secteur de la défense, aérospatial, secteur d'économie d'énergie ou d'efficacité énergétique, les bâtiments verts et même dans le secteur des boissons et de l'alimentation, ce qu'on appelle l'alimentation qui est bonne pour la santé et qui est présentée dans un format pratique qui sauve du temps aux familles.
Michael Mancini : Pour le processus menant aux inventions risquées, coûteux et lents, comment les entreprises canadiennes peuvent-elles limiter les risques, réduire les coûts et accélérer le progrès dans ce domaine ?
Michel Têtu : Que vous soyez fournisseur de technologie ou que vous vouliez acquérir la technologie, considérez très sérieusement l'innovation extérieure. C'est le processus par lequel une entreprise acquiert une invention qui a été développée par une tierce partie. Si vous êtes une grande entreprise pharmaceutique vous pouvez vous tourner vers une université ou un hôpital qui a développé une technologie qui se marie bien au « pipeline de produits » présentement en développement. Alors ça réduit considérablement le risque parce que l'acquéreur de la technologie sait exactement ce qu'il va acquérir.
Michael Mancini : Merci Michel.
Michel Têtu : Ça m'a fait plaisir et j'espère avoir beaucoup d'entreprises canadiennes en Nouvelle-Angleterre.
Michael Mancini : Je me suis entretenu avec M. Michel Têtu, Consul-général adjoint et délégué commercial principal du Consulat général du Canada à Boston.
Notre balado tire à sa fin. J'espère que vous avez aimé en apprendre davantage sur les débouchés à Boston et en Nouvelle-Angleterre. Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon dont les Services délégués du Canada peut aider votre société, consultez notre site internet deleguescommerciaux.gc.ca. Vous pouvez également consulter le site canadexport.gc.ca pour vous abonner à CanadExport, notre magazine mensuel. Je m'appelle Michael Mancini et j'espère que vous vous joindrez à moi à la fin du mois lorsque nous nous pencherons sur la façon de faire des affaires au Mexique.
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