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Le marché énergétique au Ghana

Faits saillants de l'industrie

33,5 millions

Population du Ghana (2022)

4,5 %

Contribution du pétrole et du gaz au PIB (moyenne de 2013 2021)

51,7 millions de barils

Production de pétrole brut (2022)

101,315 Mpi3 (std)

Production de gaz naturel destinée à la consommation (2021)

90 %

Pourcentage de la population ayant accès à l'électricité

Le principal producteur d'énergie du Ghana, c'est la société d'État Volta River Authority, qui exploite environ 2 500 MW de la capacité totale de 5 500 MW des installations du pays. Plus de 50 % de l'électricité du pays provient de producteurs d'électricité indépendants.

Le gouvernement essaie de renégocier ses accords d'achat d'énergie à prendre ou à payer avec des producteurs d'électricité indépendants, dont plusieurs ont été conclus pendant la crise de l'approvisionnement énergétique de 2012-2018.

Le bouquet énergétique du pays en date de 2021 consistait en environ 68 % d'énergie thermique (pour la plupart du gaz naturel), 29 % d'énergie hydroélectrique et moins de 3 % d'énergies renouvelables. Cependant, le pays possède des plans ambitieux de réaliser 10 % de sa génération d'énergie à partir d'énergies renouvelables d'ici 2030 afin de respecter ses engagements de l'Accord de Paris et d'appuyer les objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance to (ESG) des principales entreprises minières investies dans le pays. De nouvelles installations d'énergie renouvelable autre qu'hydroélectrique incluront 520 MW d'énergie solaire et 325 MW d'énergie éolienne.

Le Ghana est confronté à des problèmes de distribution d'électricité - les coupures annuelles avoisinent désormais les 60 heures en moyenne. En outre, les vols et les branchements illégaux entraînent des pertes qui peuvent atteindre en moyenne 25 % de la production d'électricité.

L'ère moderne de l'industrie pétrolière et gazière du Ghana a été lancée en 2007. En 2022, le Ghana a produit un peu plus de 50 millions de barils dont la plupart ont été exportés, car la capacité nationale de raffinage qui existe actuellement est très faible. Le secteur en amont est dominé par les sociétés pétrolières internationales comme Tullow Oil, ENI et Kosmos Energy. La Ghana National Petroleum Corporation (GNPC), qui appartient à l'État, est une associée à participation obligatoire à tout accord pétrolier, avec un minimum de 15 %.

La production totale des trois principaux champs de pétrole extracôtiers du Ghana a été à la baisse depuis la production de pointe de 2019. Cependant, le pays s'attend à ce que de nouveaux investissements de la part de Tullow Oil fassent monter modestement les niveaux de production à court terme tandis que les perspectives à long terme du secteur dépendront du développement des réserves en eau profonde et éventuellement du bassin terrestre de Voltaian.

La Ghana Natural Gas Company (« Ghana Gas ») est responsable de la transformation, du transport et de la mise en marché de la production de gaz naturel du pays. Environ 90 à 95 % du gaz naturel produit par le Ghana est destiné à la production énergétique nationale. Ghana Gas a annoncé des plans ayant comme objet un projet de 700 millions de dollars US pour construire une deuxième usine de transformation du gaz naturel afin de soutenir une capacité supplémentaire de génération d'énergie thermique gazière, la production de liquides à base de gaz naturel (propane, butane et pentane) ainsi que pour produire d'autres produits dérivés en aval tels que de l'engrais.

Dans le cadre des efforts du pays pour développer des chaînes d'approvisionnement à valeur ajoutée pour ses ressources naturelles, le gouvernement a mis en place le projet de la société Petroleum Hub Development Corporation dans l'objectif d'atteindre 60 milliards de dollars US d'investissement pour la plupart privé dans le secteur pétrolier et gazier situé en aval. Cela comprend des raffineries, des usines pétrochimiques, le stockage et des installations portuaires.

Le cadre de transition énergétique du Ghana demande un investissement considérable dans l'infrastructure du gaz naturel comprimé pour le transport d'ici 2030 ainsi que dans la capture, l'utilisation et le stockage du carbone (CUSC) pour la génération d'énergie et la production pétrolière et gazière d'ici 2040.

Principales occasions au Ghana pour les entreprises énergétiques canadiennes

  • Instruction et formation de compétences techniques et en gestion visant à appuyer les objectifs du Ghana en matière de contenu local
  • Technologies de gestion des émissions de carbone et de méthane (pour les compagnies pétrolières internationales en particulier).
  • Équipements et services spécialisés en amont, grâce à des partenariats avec des sociétés de services locales.
  • Services d'expert-conseil en génie et services de génie, production et construction liés à des projets d'énergie renouvelable et des projets pétroliers et gaziers.
  • Réseau et systèmes de comptage pour la transmission et la distribution d'électricité.

Défis dignes de mention pour les entreprises énergétiques canadiennes au Ghana

  • Une forte concurrence internationale et un manque de connaissances des capacités du secteur canadien au Ghana.
  • Des contraintes actuelles visant le financement de l'état destiné à des projets du secteur.
  • Le moratoire actuel sur les nouveaux accords d'achat d'énergie, qui entrave les occasions de développement d'énergies renouvelables.
  • Des réductions importantes des plans de projets pétroliers et gaziers prévus par les compagnies pétrolières internationales pour le pays.
  • Une transition lente vers les énergies renouvelables.
  • Un manque de transparence dans l'environnement d'investissement.

Sommaire

  • Le secteur énergétique du Ghana offre de nombreuses occasions commerciales et d'investissement possibles, car le pays cherche à développer les chaînes de valeur nationales entourant ses importantes richesses en ressources naturelles. Le Ghana est déjà un chef de file mondial de la production d'or et de cacao et possède des gisements de lithium, de bauxite et de manganèse.
  • Le Ghana tentera de mettre à profit ses gisements de pétrole et de gaz pour profiter de la hausse de la consommation d'énergie en Afrique suscitée par l'industrialisation du continent et par l'intensification de l'activité économique dans le cadre de l'Accord de libre-échange continental africain.
  • Le cadre de transition énergétique du Ghana fournit de nombreuses occasions dans des domaines des capacités canadiennes.
  • Le manque d'investissement dans l'exploration pétrolière et gazière et dans la production en amont menace la viabilité à long terme du secteur énergétique du pays.
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