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Marché des infrastructures au Kenya

Faits saillants de l’industrie

50 M$ CA

Investissement direct canadien dans le pays

220 000

Emplois dans le secteur des infrastructures au Kenya

5,6 %

Contribution des infrastructures au PIB du Kenya en 2019

2,3 G$ CA

Dépenses gouvernementales affectées aux infrastructures en 2021

94 008 365 dollars canadiens

Exportations canadiennes vers le Kenya

44 875 915 dollars canadiens

Importations canadiennes en provenance du Kenya

Le Kenya est la plus grande économie d’Afrique de l’Est et un acteur régional influent. Le pays est un grand centre de communication et de logistique; il possède un port important dans l’océan Indien et des frontières terrestres stratégiques qui représentent un lien essentiel pour les pays voisins enclavés.

Le Kenya est perçu comme l’une des économies d’Afrique subsaharienne dont la croissance est la plus rapide. Sa population jeune et en pleine croissance, son secteur privé dynamique, sa main-d’œuvre hautement qualifiée, l’amélioration de ses infrastructures et le rôle central qu’il exerce en Afrique de l’Est font de lui l’une des grandes réussites de l’Afrique.

Le Kenya se positionne comme une destination majeure en matière d’impartition des processus administratifs en Afrique, rivalisant avec l’Afrique du Sud et l’Égypte. La situation géographique du Kenya, sa population instruite, l’amélioration rapide de son infrastructure de télécommunications et son rôle de porte d’entrée de la sous-région d’Afrique de l’Est sont autant de facteurs qui militent en sa faveur.

En 2018, la Banque mondiale a évalué que le Kenya avait un déficit de financement des infrastructures de 2,1 milliards de dollars américains par année, ce qui freine la croissance et le développement. Des dépenses soutenues de près de 4 milliards de dollars américains par année sont nécessaires pour répondre aux besoins du pays en matière d’infrastructure.

Le Kenya a élaboré un cadre juridique pour favoriser la participation du secteur privé et contribuer à combler le déficit de financement dans le secteur des infrastructures. Cela a donné lieu à une nouvelle loi sur les partenariats public-privé (P3), à une meilleure capacité du gouvernement à gérer les P3 et à un intérêt pour l’élaboration d’une banque bien développée de projets de P3.

La population et l’activité agricole du Kenya sont fortement concentrées dans la moitié sud du pays, le long du corridor reliant la ville côtière de Mombasa à la capitale du pays, Nairobi, puis à la grande ville de Kisumu à l’Ouest et à l’Ouganda, pays voisin.

Les infrastructures essentielles du Kenya, qui comprennent la principale artère routière du pays et ses principaux réseaux de transport d’électricité et de fibre optique, ont emprunté cette voie. La moitié nord du pays, en revanche, est faiblement peuplée et caractérisée par une couverture fragmentaire des infrastructures.

Au fil des ans, le cadre des P3 a permis au gouvernement du Kenya de mettre en œuvre des projets d’infrastructure de grande qualité, tout particulièrement dans les secteurs de l’énergie et des routes. Ces projets d’infrastructure ont contribué à soutenir et à renforcer la résilience de l’économie kényane, lui permettant ainsi d’atteindre tout son potentiel.

Principaux débouchés pour les entreprises d’infrastructure canadiennes au Kenya

Difficultés notables pour les entreprises d’infrastructure canadiennes au Kenya

Paysage du secteur des infrastructures

Le secteur kényan de la construction a contribué à 5,6 % du PIB en 2019. Avec une croissance économique de plus de 5 % par année en moyenne au cours de la décennie précédant la pandémie, le gouvernement du Kenya était sur le point de déployer une gamme complète de plans de développement des infrastructures, qui comptait environ 80 projets de P3.

Le plan de développement des infrastructures du gouvernement a sensiblement ralenti en raison de la pandémie. Le nouveau gouvernement souhaite soutenir la participation du secteur privé au développement des infrastructures comme moyen de relancer la croissance économique et de favoriser la reprise économique.

Toutefois, on ne sait pas encore avec exactitude si les projets de P3 ciblés précédemment constitueront la majeure partie des priorités du nouveau gouvernement, ou si la liste des projets devra être modifiée.

Le gouvernement kényan cherche à développer son modèle de P3 aux fins de la réalisation de projets d’infrastructure stratégique. Le Kenya gère actuellement un portefeuille de dettes croissant.

Comme il a été mentionné au préalable, la Banque mondiale estime que le Kenya devra effectuer des dépenses soutenues de près de 4 milliards de dollars américains au cours de la prochaine décennie pour combler son déficit d’infrastructures actuel, ce qui ne peut être résolu que par la participation du secteur privé.

Adoptée en 2013, la loi sur les P3 a fait du Kenya le premier pays d’Afrique de l’Est à bénéficier d’une législation régissant les P3. Cette loi a contribué à la conclusion récente de deux grands projets de P3 : l’autoroute Nairobi-Nakuru-Mau Summit, d’une valeur de 2,06 milliard de dollars CA, un projet de 175 km à quatre voies à accès contrôlé, attribué à la société française VINCI Concessions pour 30 ans;  l’autoroute de Nairobi, d’une valeur de 893 millions de dollars CA, une route à péage de 27 km à quatre voies, attribuée à China Road & Bridge Construction, qui a contribué à faciliter la circulation entre l’aéroport principal et les quartiers périphériques de la ville.

Bien que plusieurs projets aient été désignés comme des P3, leur adoption par le secteur privé s’est révélée lente, la loi actuelle n’ayant pas permis de dégager des ressources supplémentaires.

Pour corriger cette situation, le Trésor national du Kenya a apporté des modifications à la loi actuelle afin de combler les lacunes cernées par les investisseurs potentiels, ce qui rend maintenant la loi conforme aux meilleures pratiques internationales.

Au nombre des modifications apportées par le nouveau projet de loi sur les P3 de 2021, citons :

La Direction des P3 est également en train de répertorier plusieurs projets prévus pour des investissements privés dans divers secteurs, y compris les routes, les ponts, le logement, la transmission d’énergie, l’énergie, les soins de santé, l’agroalimentaire et l’eau et l’assainissement.

Conformément aux engagements du nouveau gouvernement en matière de changements climatiques, la Direction des P3 a exprimé son intérêt pour les projets qui offrent des solutions intelligentes sur le plan climatique, telles que les services de transport rapides par bus fonctionnant à l’électricité, les solutions de villes intelligentes et la transition des combustibles fossiles vers le gaz.

Outre les projets axés sur les changements climatiques, la Direction des P3 a manifesté de l’intérêt pour les projets à impact social, tels que les infrastructures sportives, les hôpitaux, les barrages hydrauliques et l’infrastructure liée à l’éducation.

Résumé

Le Kenya est la plus grande économie d’Afrique de l’Est et un acteur régional de premier plan. Son nouveau gouvernement s’est engagé en faveur des P3 et s’appuiera sur l’excellent cadre de P3 actuel pour élaborer une série de projets.

La situation géographique du Kenya, sa population instruite, son excellente infrastructure de télécommunications et son rôle de porte d’entrée de la sous-région de l’Afrique de l’Est sont autant de facteurs qui militent en sa faveur.

Pour en savoir plus sur le marché des infrastructures au Kenya, veuillez communiquer avec Crista.McInnis@international.gc.ca.

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