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Aperçu du marché de l'Ouzbékistan

Commerce et investissements entre l'Ouzbékistan et le Canada

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Commerce bilatéral de marchandises en 2021 : les exportations canadiennes vers l'Ouzbékistan s’élèvent à 6,7 millions de $ et les importations canadiennes en provenance de l'Ouzbékistan à 253,7 millions de $ (source : Statistique Canada)

Pourquoi l'Ouzbékistan?

Opportunités sectorielles en Ouzbékistan

Agriculture

Le secteur agricole de l'Ouzbékistan fait l'objet de réformes visant à délaisser progressivement la culture du coton, à forte intensité de main-d'œuvre et d'eau, au profit d’une production et d’une transformation à plus forte valeur ajoutée, notamment les fruits et légumes et le bétail. Au cours des dernières années, le gouvernement ouzbek a soutenu l'élevage de volailles et d'animaux et a encouragé une mécanisation accrue ainsi que l'adoption de nouvelles technologies afin d'accroître la productivité des agriculteurs. Cela a créé des opportunités dans les secteurs de la machinerie et de l’équipement agricole, les technologies d'irrigation, la culture en serres et technologies connexes, la génétique animale (volaille, production laitière et bovins de boucherie), les installations d'entreposage frigorifiques et les équipements de transformation.

Alors que l'Ouzbékistan s'enrichit progressivement, grâce à ses réformes favorables aux entreprises et aux investisseurs, les goûts des consommateurs évoluent au même rythme. Par ailleurs, le récent assouplissement du régime de visa contribue à augmenter le nombre de touristes et de visiteurs d'affaires, de sorte que la consommation de poissons et de fruits de mer, de viandes et autres produits agroalimentaires à revenu élevé augmente, créant ainsi des débouchés pour les exportateurs canadiens.

Éducation

Dans le domaine de l’éducation, le Canada est un partenaire de choix de l’Ouzbékistan. Pays le plus peuplé d'Asie centrale, l'Ouzbékistan a l'avantage d'une population nombreuse et croissante, avec 40% de la population âgée de moins de 18 ans, et comptant plus de 700 000 diplômés du secondaire et de l'université à chaque année. Aussi, l'Ouzbékistan manque de travailleurs possédant les compétences techniques avancées nécessaires pour réformer et moderniser l'économie et les infrastructures du pays. Dans ce contexte, les établissement d’enseignement canadiens ont les solutions et l'expertise, tant au niveau professionnel qu'au niveau supérieur, pour contribuer à l'éducation et au développement des compétences professionnelles de la population. Au cours des dernières années, la signature de plusieurs protocoles d'entente avec certaines des universités les plus renommées du Canada a renforcé la position du Canada dans le recrutement d'étudiants venant d’Ouzbékistan.

Il existe également des opportunités commerciales sur le marché local pour l'établissement de succursales d'universités étrangères en Ouzbékistan, la vente de programmes, la formation professionnelle et les cours en ligne. L'Ouzbékistan a l'un des taux de dépenses publiques en éducation les plus élevés au monde et le gouvernement souhaite attirer les universités étrangères intéressées à établir des succursales en Ouzbékistan, en offrant gratuitement des exonérations fiscales et des installations existantes. Les disciplines qui suscitent le plus d'intérêt sont : la chimie, l'énergie, le génie mécanique, la technologie industrielle, la biotechnologie, la construction et l'architecture, l'irrigation et les ressources en eau, la médecine et la pharmacologie.

Technologies de l’information et des communications

Dans le cadre de vastes réformes économiques et sociales, le gouvernement ouzbek cherche des solutions pour fournir des services gouvernementaux en ligne dans toutes les sphères de la société et de l'économie, y compris le développement régional, l'agriculture, la santé, l'éducation et les services bancaires, au moyen de technologies innovantes. Le gouvernement soutient également la commercialisation de la technologie et la croissance des entreprises par la création de centres d'innovation comme le Centre d’innovation Mirzo Ulugbek.

Mines

L'Ouzbékistan possède la quatrième plus grande réserve d'or au monde et est classée douzième au monde et deuxième parmi les pays de la Communauté des états indépendants (CEI) pour l'exploitation minière. La métallurgie est l'une des plus grandes industries nationales et les minéraux les plus exploités sont le cuivre, l'or, l'argent et l'uranium. Comme l'a rapporté le Comité d'État sur la géologie et les ressources minérales (Goscomgeology) en 2019, seulement 20 % du territoire ouzbek a été exploré. Les réserves explorées du pays représentent plus d'un milliard de dollars américains, mais les ressources minérales potentielles sont quant à elles évaluées à 5,7 milliards de dollars.

Il existe deux entreprises minières d'État dominantes : le Complexe minier et métallurgique d'Almalyk (AGMK) et le Complexe minier et métallurgique de Navoi (NGMK). Ce dernier vient d’être transformé en société par actions ; la production d'uranium et de terres rares étant confiée à une entreprise d'État distincte, Navoiuran. AGMK et NGMK travaillent à améliorer leurs structures de gestion, les méthodes d'évaluation et de comptabilisation des réserves minérales et leurs rapports financiers, ce qui ouvre un créneau d'opportunités pour les entreprises canadiennes. Les possibilités d'investissement dans le secteur de l'extraction de l'or abondent, en particulier dans la région de Navoi.

Le gouvernement reste le principal responsable de la réglementation de l'industrie en adoptant les politiques pour le développement du secteur minier et en accordant les licences. Les programmes de développement industriel à long terme adoptés par le gouvernement ces dernières années (2019-2021) visent le développement accéléré, la modernisation et l'expansion de la production des grandes entreprises de l'industrie minière et métallurgique. Conformément à la résolution présidentielle PP-4124 du 17 janvier 2019, il est prévu d'augmenter la production de 30 % à NGMK d'ici 2026, d'attirer des investissements de 2,9 milliards de dollars à AGMK et d'augmenter la production de cuivre de 28 % et du zinc de 75 % d'ici 2023.

Actuellement, il n'y a pas de loi spécifique sur les exigences environnementales pour les activités minières. De manière générale, peu importe le type d'activité, toutes les entreprises doivent respecter la réglementation environnementale. La base juridique des contrôles environnementaux est établie par la Loi sur la protection de l'environnement. Le respect des réglementations environnementales est supervisé par le gouvernement et EcoCom - le Comité d'État pour l'écologie et la protection de l'environnement. Cependant, l'industrie s’oriente vers la décarbonisation en tant que partie inévitable du programme de modernisation, de la demande mondiale de production sans carbone et de la gouvernance d’État responsable.

Pétrole et gaz

L'industrie pétrolière et gazière est l'une des principales sources du PIB ouzbek, de ses recettes budgétaires et de ses recettes en devises. Elle joue également un rôle important dans la structure de la production industrielle et attire les investissements. L'Ouzbékistan est le deuxième plus grand producteur de gaz naturel d'Asie centrale et on pense qu'il possède d'importantes réserves d'hydrocarbures. Actuellement, le ministère de l'Énergie coordonne le développement de l'ensemble du complexe énergétique de l'Ouzbékistan.

En 2019, le gouvernement a scindé le monopole national UzbekNefteGaz en trois sociétés indépendantes axées sur la production (UzbekNefteGaz), la transmission (UzTransGaz) et les ventes intérieures (HududGazTaminot), dans le but d'améliorer la transparence et de fonctionner selon des normes de prix basées sur le marché. La mise en place d'un système automatisé de surveillance et de mesurage du gaz naturel a commencé en 2020 et devrait améliorer considérablement la reddition de comptes. UzbekNefteGaz et UzTransGaz ont reçu pour instruction de déposer une demande d'introduction en bourse d'ici 2023.

L'ambition du pays est de tripler sa production de gaz d'ici 2030 tout en poussant la croissance des projets d'énergie renouvelable avec l'énergie solaire, éolienne et hydroélectrique. Afin d'atteindre cet objectif, le ministère de l'Énergie de la République d'Ouzbékistan met progressivement en œuvre des projets d’envergure pour une exploitation intensive du gaz naturel et la production d'énergie renouvelable, coordonnant vigoureusement les processus de réformes de l'industrie afin d'accroître son efficacité et son transfert avec le marché afin d’attirer des investissements. Par conséquent, il pourrait y avoir de plus en plus d'occasions pour les fournisseurs canadiens de technologies et d'équipements puisque le pays se dirige vers la modernisation de l'industrie.

Afin d'augmenter l'efficacité de la recherche scientifique et pratique dans les domaines des énergies renouvelables et de l'hydrogène et assurer ainsi la transition vers une économie « verte », le Président de la République d'Ouzbékistan a adopté la résolution PP-5063  « sur les mesures pour le développement des énergies renouvelables et de l'hydrogène en République d'Ouzbékistan » (09.04.2021). En collaboration avec la Banque mondiale et des consultants internationaux, une évaluation du potentiel technique pour la production d'hydrogène « bleu » est prévue en 2022. Celle-ci devrait permettre d’identifier les avantages et inconvénients comparatifs, mais également le développement attendu de la demande régionale et mondiale pour l’hydrogène à faible taux de carbone. Sur la base des résultats de l'étude, une « feuille de route » sera élaborée pour le développement de l'hydrogène « bleu » et « vert » en Ouzbékistan. Les résultats anticipés de ces développements pourraient offrir des opportunités supplémentaires aux entreprises canadiennes.

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