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La courbe de croissance d’une entreprise de technologie propre atteint un point d’inflexion avec l’aide du Service des délégués commerciaux

Une entreprise de technologie propre qui apporte une alimentation en électricité sans fil aux télécommunications et à d’autres applications à distance a du succès dans le monde entier avec l’aide du Service des délégués commerciaux (SDC) du Canada.

Miriam Tuerk
Miriam Tuerk, co‑fondatrice et PDG de Clear Blue Technologies, avec Illumience, les lampadaires solaires de l’entreprise

Clear Blue Technologies a annoncé récemment que ses systèmes électriques intelligents hors réseau ont été sélectionnés pour alimenter 400 sites de télécommunications ruraux en Afrique et que des commandes pourraient être passées ultérieurement pour 2 000 sites ou plus sur le continent. La chef de la direction, Miriam Tuerk, affirme que ce marché et d’autres marchés de ce genre représentent une victoire importante pour l’entreprise publique sur ses concurrents internationaux.

« Notre courbe de croissance atteint un point d’inflexion », déclare Tuerk, ingénieure électricienne qui a cofondé Clear Blue en 2011. L’entreprise a lancé, en 2014, ses premiers produits conçus pour le renouvellement des infrastructures hors réseau alimentées par les énergies renouvelables et pour les projets de ville intelligente en Amérique du Nord. Aujourd’hui, dit Tuerk, les exportations représentent un pourcentage croissant des revenus de Clear Blue, qui travaille à des projets dans 37 pays dans des secteurs tels que les télécommunications, l’éclairage des rues, le transport ferroviaire, la gestion de la circulation ainsi que le pétrole et le gaz.

Les stratégies d’exportation de l’entreprise comprennent la recherche de clients potentiels qui souhaitent obtenir de l’énergie hors réseau, comme en Afrique, où l’infrastructure énergétique est peu fiable, coûteuse ou inadéquate pour répondre aux besoins croissants. Clear Blue a développé une myriade de projets pilotes en Afrique au cours des dernières années, dit Tuerk, « et nous gagnons maintenant projet sur projet ».

Utilisation des services du SDC

Miriam Tuerk
Miriam Tuerk, co‑fondatrice et PDG de Clear Blue Technologies

L’entreprise tire parti de ressources telles que le SDC sur ces marchés, car il est essentiel de « comprendre la culture et la manière dont les gens y font des affaires », commente‑t‑elle. « L’équipe du SDC pour l’Afrique nous a été d’une grande aide; elle nous a présentés à des clients, nous a aidés à participer à de grandes conférences mondiales et nous a conseillés sur la façon de procéder. »

Clear Blue a trouvé des partenaires de confiance qui apportent un soutien sur le plan de la logistique et de la chaîne d’approvisionnement, et elle bénéficie du financement et d’autres services d’Exportation et développement Canada, dit Tuerk, en ajoutant que la grande diversité de son personnel de 40 personnes lui est également très utile.

Elle souligne que les gouvernements, y compris celui du Canada, s’efforcent de « connecter les personnes non connectées » à Internet, tandis que de grandes entreprises comme Google et Facebook veulent augmenter le nombre de leurs utilisateurs grâce à une telle expansion. « Beaucoup d’argent et d’énergie sont consacrés à cela et, sur le terrain, nous serons le fournisseur d’énergie le plus recherché, dit‑elle, parce que pour offrir des communications sans fil, ils ont besoin d’une source d’énergie sans fil. »

L’entreprise prévoit que 10 % de ses revenus proviendront du Canada, 30 % des États‑Unis et 60 % des marchés émergents. La moitié de ce montant proviendra de l’Afrique, dit Tuerk, qui « va croître au cours des 20 prochaines années comme la Chine l’a fait » et qui jouira d’une classe moyenne florissante, d’une prospérité accrue et d’une vaste demande d’électricité hors réseau en raison de son manque d’infrastructure en place. « C’est la seule façon de procéder. »

Le « cerveau » des appareils alimentés par de l’énergie renouvelable

L’énergie hors réseau peut apporter de l’énergie renouvelable à des appareils allant à des tours de téléphonie cellulaire aux lampadaires et aux points d’accès Wi‑Fi. Cependant, il est essentiel de faire fonctionner correctement de tels équipements à l’énergie solaire et éolienne.

Voilà où intervient Clear Blue Technologies. Les produits de cette entreprise torontoise, qui contrôlent, surveillent et entretiennent les systèmes d’énergie hors réseau, révolutionnent le transport de l’électricité dans le monde entier. Ils sont vendus dans 37 pays et ce nombre ne cesse d’augmenter.

Miriam Tuerk, cofondatrice et PDG de l’entreprise, appelle la technologie de Clear Blue le « cerveau » des appareils qui utilisent des énergies renouvelables. Elle est conçue pour améliorer leur fiabilité, affirme‑t‑elle, tout en réduisant les coûts d’exploitation des systèmes hors réseau de 80 % et en prolongeant leur durée de vie. La clé de la technologie est un système en nuage qui relie les appareils à un centre de surveillance à Toronto qui les contrôle et les entretient à distance.

Recherche de connexions sur le terrain

Tuerk dit que pour faire des percées là‑bas, l’aide du SDC est essentielle, en particulier celle de Diana Cartwright, déléguée commerciale au bureau régional du SDC de l’Ontario qui est responsable des technologies propres, plus particulièrement les énergies renouvelables et les technologies de réseau intelligent. Elle a présenté l’entreprise à une myriade de contacts, en collaboration avec des collègues du SDC chargés des technologies propres dans le monde entier.

« Il s’agit de trouver les bons partenaires sur le terrain qui peuvent nous apporter les connaissances et le contenu locaux », dit Tuerk, en soulignant que les délégués commerciaux ont aidé Clear Blue à bien comprendre chaque pays et sa culture unique. « C’est un monde différent, et il faut respecter cet aspect. Le SDC nous aide vraiment à y parvenir. »

Cartwright dit que le soutien apporté par le SDC à Clear Blue a été un « effort d’équipe sur le terrain ». Le fait que l’entreprise ait fait la démonstration de ses produits à des clients potentiels a également été utile, dit‑elle, « en particulier quand il s’agit d’une nouvelle technologie; les gens veulent avoir l’assurance qu’elle fonctionnera. »

Il existe partout dans le monde de nombreux débouchés pour une alimentation en électricité à distance qui soit peu coûteuse et efficiente en raison de l’utilisation accrue des technologies mobiles. Cependant, nous sommes confrontés à la concurrence des grandes entreprises internationales dans ce secteur, prévient Cartwright. « Il faut se démarquer. »

Les systèmes d’alimentation de Clear Blue présentent également des avantages importants pour l’environnement, ajoute‑t‑elle, par exemple en remplaçant les générateurs au diesel sur les sites des tours de télécommunications. « C’est une technologie tout à fait nécessaire. »

Tuerk mentionne qu’il est gratifiant de constater que la technologie canadienne puisse aider l’environnement et les économies émergentes, et elle ajoute que les entreprises canadiennes comme Clear Blue sont très connues et jouissent d’une grande visibilité. « Assurément, les gens aiment bien faire des affaires avec le Canada », dit‑elle, et le pays a « une très bonne réputation » dans des domaines comme le stockage de l’énergie, les énergies renouvelables et les systèmes de contrôle.

Regard vers le futur

Elle affirme que la pandémie de COVID‑19 a créé, au tout début, des problèmes de chaîne d’approvisionnement et de logistique, en soulignant que les subventions gouvernementales lui « ont sauvé la vie » et que le Canada a relevé les défis de la pandémie dans son ensemble. « Nous pouvons être fiers de nous en tant que pays. »

Tuerk mentionne qu’il est utile à Clear Blue d’être une entreprise bien établie dans le domaine de l’alimentation électrique à distance et conseille aux exportateurs qui veulent « conquérir le monde » de se concentrer sur un sous‑marché et une région à la fois. « Vous ne pouvez pas aller partout », dit‑elle. « Nous voulons dominer les marchés et les secteurs verticaux dans lesquels nous sommes présents avant de passer aux suivants. »

L’entreprise envisage de s’attaquer prochainement à des domaines tels que la sécurité, l’Internet des objets, les autoroutes automatisées et le traitement des eaux usées, « toute infrastructure qui nécessite une production d’électricité », dit‑elle.

« Cette entreprise pourrait devenir une société de plusieurs milliards de dollars », dit Tuerk. « Nous avons la plateforme; le reste n’est plus qu’une question d’exécution et d’expansion. »

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