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Une entreprise de produits biologiques de soins pour bébés réussit sur les marchés mondiaux grâce au cybercommerce

La mise au point d’une gamme de produits de consommation spécialisés a commencé dans la cuisine de Patricia DiGasbarro, où celle‑ci a élaboré les formules de lotions et de crèmes biologiques pour la peau des bébés à partir d’extraits, de sève et d’huiles de végétaux.

Son travail acharné ne s’est pas arrêté là. Munie de ses recettes uniques, Mme DiGasbarro a lancé une entreprise, Shoosha Truly Organic, elle a obtenu la certification d’importance primordiale du département de l’Agriculture des États‑Unis (USDA) pour ses produits naturels et elle s’est employée à trouver des marchés partout au Canada et ailleurs dans le monde. Elle continue d’élargir la portée de son entreprise, en particulier grâce à des plateformes de cybercommerce et avec l’aide du Service des délégués commerciaux (SDC) du Canada.

« Le SDC a été tout à fait remarquable », dit Mme DiGasbarro, chef de la direction de Shoosha Truly Organic, entreprise établie à Toronto. « Il m’a donné des outils, des contacts et une voie à suivre. »

Mme DiGasbarro, qui travaillait auparavant comme cadre dans un cabinet de consultation en ressources humaines, est devenue entrepreneure dans le domaine des produits de consommation en 2012, car elle cherchait à adopter un mode de vie plus sain. Elle s’est concentrée sur les produits biologiques après avoir lu dans une étude que les bébés acquièrent jusqu’à 50 % de leur risque de cancer à vie avant leur 2e anniversaire, en raison d’une exposition précoce aux toxines présentes dans la nourriture, l’air, les vêtements et les produits de soins personnels. Elle a mené ses propres recherches et a découvert que « malgré le choix immense en matière de vêtements et de nourritures biologiques, absolument aucune gamme de soins de la peau pour bébés n’était exempte d’ingrédients synthétiques ».

Patricia DiGasbarro
Patricia DiGasbarro, chef de la direction de Shoosha Truly Organic

Mme DiGasbarro, dont les 2 enfants avaient la peau très sensible et étaient sujets à l’eczéma lorsqu’ils étaient petits, a décidé de créer les produits les plus purs possible. Elle a suivi les normes les plus élevées en matière de produits biologiques – les normes du USDA – et a « entrepris de relever la barre dans le domaine des soins de la peau des bébés pour tenir compte de leurs besoins particuliers. »

L’élaboration de ses formules s’est poursuivie dans des laboratoires tiers pour veiller à ce que les produits soient sécuritaires, doux et stables au fil du temps et utilisent le moins d’ingrédients possible. Les produits finaux « sont si purs qu’on pourrait les manger et ils pourraient figurer dans la section des aliments ou des soins de la peau biologiques de n’importe quelle épicerie. »

Shoosha, qui est le surnom d’enfance de Mme DiGasbarro, a commencé à vendre ses produits en 2014; la gamme comprend maintenant des shampooings, des savons liquides et des hydratants pour bébés, des baumes pour les mamelons, des produits qui éloignent les insectes et des huiles apaisantes.

Ses premiers marchés d’exportation étaient les États‑Unis, où Mme DiGasbarro a tenu des stands et remporté des prix dans des salons professionnels. En 2018, elle a rencontré June Fontaine et Sue Rauth, déléguées commerciales du bureau régional du SDC de l’Ontario, qui lui ont présenté les services et les programmes offerts par le Service.

« June et Sue m’ont beaucoup aidée, elles ont été sincères et persévérantes, et leur soutien a été constant », dit Mme DiGasbarro, ajoutant que le SDC l’a épaulée sur tout, depuis les questions de logistique jusqu’aux communications avec les distributeurs. « Elles m’ont mise en rapport avec des personnes qui peuvent contribuer à la résolution de problèmes et offrir des solutions. »

Mme Fontaine, déléguée commerciale qui s’occupe du secteur des produits de consommation, relie de telles entreprises au réseau du SDC à l’étranger en vue de leur donner des renseignements sur les marchés, de vérifier la fiabilité des contacts locaux et de proposer des débouchés.

« Nous sommes leur écosystème de soutien aux exportations », explique‑t‑elle, ce qui peut prendre la forme de webinaires de formation, de programmes de financement et d’autres ressources. Mme Fontaine et Mme Rauth ont mis Mme DiGasbarro en relation avec leurs collègues du SDC responsables de la promotion des produits de consommation canadiens à l’étranger. Par exemple, l’entreprise est censée se rendre aux Émirats arabes unis au début de 2022 dans le cadre d’une délégation commerciale.

Les petites et moyennes entreprises peuvent parfois souffrir d’être trop éparpillées dans leur choix de marché, et elles reçoivent souvent des offres non sollicitées qui peuvent les distraire, prévient Mme Fontaine. « Si quelque chose semble trop beau pour être vrai, arrêtez‑vous un instant et demandez‑nous de l’aide », conseille‑t‑elle.

Les entreprises de produits de consommation qui cherchent à exporter devraient envisager le commerce électronique, car « vous pouvez franchir les frontières, dit‑elle, et ce type de commerce comporte moins d’obstacles que lorsque vous voulez faire votre entrée dans des magasins traditionnels. C’est un processus assez simplifié », affirme‑t‑elle.

Mme DiGasbarro fait remarquer que « June et son équipe ont été très utiles du point de vue des affaires. Mais vous savez, nous sommes également des êtres humains, alors on fait mieux connaissance avec elles et on noue de belles relations. »

Aujourd’hui, Shoosha réalise 60 % de ses activités à l’extérieur du Canada. Environ 20 % des ventes à l’étranger se font aux États‑Unis, le reste, dans des pays comme la Corée du Sud, la Chine, Taïwan, Hong Kong, la Türkiye et ailleurs. Une part impressionnante des revenus, soit 80 %, provient des ventes en ligne, y compris au moyen d’un magasin sur Amazon.com. La stratégie de commerce électronique est donc essentielle. Elle porte à la fois sur la reconnaissance de la marque, sa promotion et les influenceurs qui parlent de ses produits, et sur des éléments complémentaires comme l’analyse des données associées à la présence sur le Web et aux ventes de Shoosha.

L’entreprise compte un total de 10 membres du personnel et employés à contrat et elle est « littéralement pionnière dans l’industrie des soins de la peau, affirme Mme DiGasbarro. Nous ne faisons pas que commercialiser quelque chose, nous créons en fait un produit unique pour les parents et les enfants. »

Il y a eu des défis. Par exemple, la pandémie de COVID‑19 a entraîné une explosion des coûts de transport et des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement. L’un des problèmes tenait à l’abondance de savons et de désinfectants pour les mains, qui a réduit l’espace pour ses produits sur les étagères et le matériel d’emballage disponible. La situation se stabilise aujourd’hui, et Shoosha explore de nouveaux marchés comme le Japon.

Mme DiGasbarro est fière que Shoosha soit une entreprise détenue et dirigée par une femme et elle aimerait aider d’autres entrepreneures à réussir. « Il est important d’égaliser les chances en ce qui concerne la participation à l’économie. Il s’agit d’une voie sensée sur le plan des affaires. »

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