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Le marché de la défense et la sécurité en Colombie

Faits saillants de l'industrie

  • 3,4 %

    du PIB consacré aux dépenses militaires en 2021

  • 1er

    pays d'Amérique latine à devenir partenaire global de l'OTAN en 2017

  • 9,6 %

    du budget total du gouvernement consacré aux dépenses militaires en 2021

  • 18

    Entreprises publiques gérées par le GSED (Grupo Social y Empresarial de la Defensa) du Ministère de la Défense

  • +8,5 %

    hausse des dépenses militaires en 2023

La situation en matière de sécurité en Colombie est complexe : un processus de paix est toujours en cours et les négociations avec l'Armée de libération nationale (ELN) sont intermittentes; le territoire précédemment occupé par les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) est instable en raison du trafic de drogue, de l'exploitation minière illégale, des déficits d'infrastructure et de la présence de groupes rebelles; enfin, la menace d'une aggravation des conflits et des migrations en provenance du Venezuela, pays limitrophe, pèse sur le pays.

En Colombie, il existe plusieurs liens entre les secteurs de la défense/sécurité, des technologies de l'information et de la communication (TIC) et des infrastructures. L'investissement étranger direct dans le secteur de la défense colombien est interdit, mais les entreprises canadiennes ont trouvé des moyens créatifs de se distinguer sur le marché grâce à des partenariats novateurs. Les principaux acteurs gouvernementaux sont les quatre forces principales (armée de terre (en espagnol seulement), armée de l'air (en espagnol seulement), marine (en espagnol seulement) et police nationale (en espagnol seulement)), le ministère de la défense nationale (en espagnol seulement), le commandement interarmées et le groupe de 18 entreprises publiques connu sous le nom de Grupo Social y Empresarial de la Defensa (GSED), qui sont gérées par le gouvernement sans lien de dépendance. En outre, chaque grande ville dispose d'un secrétariat à la défense et d'une composante locale de la police nationale, qui gère les achats de manière indépendante.

Le budget annuel du ministère colombien de la Défense s'élève à environ 10 milliards de dollars canadiens. Environ 15 % des dépenses de défense sont consacrées aux dépenses d'investissement et aux acquisitions, les 85 % restants étant consacrés aux opérations (salaires et avantages sociaux, formation, etc.).

Opportunités clés pour les entreprises canadiennes de défense et sécurité en Colombie

  • Avions : l'armée et la police nationale ont acheté des avions canadiens. SATENA (une entreprise de la Grupo Social y Empresarial de la Defensa (GSED)) a des besoins continus en matière d'aéronefs en raison de l'augmentation de la demande touristique.
  • Construction navale : conception, services d'ingénierie et composants : les acquisitions de la marine pour la construction des frégates en cours (PES et POC), le système intégré de radar de surveillance côtière.
  • Infrastructure : projets majeurs menés par le Ministère de la Défense : agence cybernétique, relocalisation de la base navale de Carthagène, réaffectation de l'Hôtel Tequendama appartenant au Ministère de la Défense.
  • Formation et simulation : formation au vol hors du pays pour les simulateurs d'avions et les systèmes de véhicules terrestres.
  • Systèmes de véhicules terrestres : pour toutes les forces armées.
  • Systèmes téléguidés et technologies autonomes : l'armée et la police nationale ont manifesté leur intérêt.
  • Technologies de l'information et de la communication (TIC) : solutions de surveillance de la sécurité et d'accès, systèmes de répartition assistée par ordinateur, communications sécurisées.
  • Soutien en service : les entreprises canadiennes sont des chefs de file dans le domaine de l'entretien, de la réparation et de la révision des systèmes d'aéronefs et de véhicules terrestres, ainsi que du remplacement de pièces en Colombie.

Défis importants pour les entreprises canadiennes de défense et sécurité en Colombie

  • Un grand pourcentage de la fonction publique est constitué de contractuels. Compte tenu de la rotation régulière des fonctionnaires en uniforme, cette situation implique un changement fréquent des décideurs, de sorte que le maintien et l'établissement de relations d'affaires constituent un défi permanent. Les entreprises canadiennes sont donc encouragées à être présentes dans le pays avec des compétences en espagnol afin de pouvoir naviguer sur le marché et établir des relations avec les acheteurs et les décideurs.
  • Les dépenses liées aux projets de défense et de sécurité s'étendent souvent sur plusieurs décennies et sont sensibles à l'évolution des risques de sécurité nationaux et internationaux, aux changements de priorités, aux manœuvres politiques et aux facteurs économiques, en particulier les prix des matières premières. Les entreprises canadiennes qui investissent à long terme en Colombie sont souvent celles qui réussissent le mieux.
  • La loi 80 stipule que les agences gouvernementales colombiennes chargées de la passation des marchés doivent sélectionner les fournisseurs par le biais d'un processus d'appel d'offres public (que l'on trouve généralement sur le site web de Colombia Compra Eficiente). Il existe quelques exceptions à cette règle établie à l'article 24 de la loi 80, notamment les contrats de gouvernement à gouvernement.
  • La perception de la corruption et le manque de transparence sont des facteurs qui influencent les activités commerciales et, bien que le pays prenne des mesures pour remédier à ces deux problèmes, les systèmes d'appels d'offres publics peuvent encore manquer de transparence et ne sont pas nécessairement fiables. Il est important que les entreprises canadiennes suivent de près la procédure d'appel d'offres et mettent en lumière toute irrégularité dès qu'elle est constatée. Il est souvent trop tard pour faire part de ses inquiétudes après que l'appel d'offres a été lancé.
  • La concurrence étrangère dans ce secteur devrait se poursuivre. Les États-Unis sont un fournisseur de premier plan, notamment en raison des relations politiques et de la fourniture d'équipements et de services dans le cadre de projets de coopération. Israël joue également un rôle important. L'Allemagne, la France, la Corée du Sud et la Chine sont également actives. Étant donné que certaines entreprises étrangères fournissent des équipements et des services à la valeur du marché ou à un prix inférieur, les entreprises canadiennes ont plus de succès lorsqu'elles sont compétitives en termes de coûts, lorsqu'elles proposent un produit ou un service de niche qui n'est pas produit ailleurs ou lorsqu'elles explorent des approches novatrices pour établir des partenariats avec la Colombie.

Paysage d'affaires en Colombie

  • La Colombie a adopté une politique qui exige des compensations pour les contrats de défense du gouvernement dépassant 1 million de dollars, d'une valeur de 10 % du contrat. La période de décharge est de 10 ans et comme l'IDE est interdit dans ce secteur, le transfert de technologie est souvent l'approche privilégiée pour les compensations. La politique de compensation fait actuellement l'objet d'un réexamen et des changements sont à prévoir dans les années à venir (la direction, le calcul et l'orientation pourraient changer).
  • Les contrôles à l'exportation sont régis par l'article 3 de la loi canadienne sur les licences d'exportation et d'importation, qui donne au gouvernement du Canada le pouvoir d'établir une Liste des marchandises et technologies d'exportations contrôlées pour contrôler l'exportation de biens et de technologies militaires et stratégiques. Une licence d'exportation est nécessaire pour qu'un article figurant sur la Liste puisse être exporté du Canada, y compris vers la Colombie. Cette exigence permet au Canada de respecter ses engagements internationaux, tels que la prévention de la prolifération de la technologie des missiles et des armes biologiques, chimiques et nucléaires. Pour plus de détails, voir les sections correspondantes du Guide d'exportation contrôlée du Canada (format PDF). La Colombie figure sur la Liste des pays désignés pour les armes à feu automatiques du Canada, qui autorise certaines armes sans licence d'exportation. Pour les armes, les munitions et les explosifs, une autorisation INDUMIL (en anglais seulement) est requise pour toutes les importations.
  • Récemment, le modèle de gouvernement à gouvernement offert par la Corporation commerciale canadienne (CCC) s'est avéré un véhicule efficace pour aider à positionner l'expertise canadienne et à se différencier des concurrents. Le processus de passation de contrats avec la CCC est rentable, flexible, rapide et s'accompagne de l'assurance du gouvernement du Canada que les contrats seront exécutés tels qu'ils ont été négociés, ce qui est garanti. En outre, la CCC a conclu un protocole d'entente avec le ministère colombien de la Défense nationale afin de faciliter les contrats de gouvernement à gouvernement entre le Canada et la Colombie.
  • La plupart des contrats de défense et de sécurité sont signés avec des entités gouvernementales. Bien qu'un soutien financier puisse être intégré au contrat, Exportation et développement Canada (EDC) ne fournit pas de financement pour l'exportation d'armes et de systèmes d'armes. Pour les contrats non liés à la défense conclus avec des gouvernements ou des entités appartenant à des gouvernements, EDC peut, en fonction de la solvabilité de l'acheteur, exiger une garantie souveraine avant d'envisager un soutien financier.

Résumé

Les relations du Canada avec la Colombie en matière de défense et de sécurité existent depuis longtemps et consistent en une coopération militaire, une aide au renforcement des capacités de sécurité et des partenariats commerciaux. Le Canada et la Colombie sont tous deux représentés par des attachés de défense dans l'autre pays. Le Canada et la Colombie ont signé un protocole d'entente sur la coopération en matière de défense (2012) et, en 2009, la Corporation commerciale canadienne a signé un protocole d'entente avec le ministère colombien de la Défense, permettant aux fournisseurs canadiens d'équiper les forces colombiennes dans le cadre d'un contrat de gouvernement à gouvernement.

La Colombie est un partenaire hémisphérique prioritaire pour le ministère canadien de la Défense nationale (MDN) et est devenue membre du Programme d'instruction et de coopération militaires (PICM) du MDN en 2011. Dans le cadre de ce programme, les forces armées colombiennes ont accès à une formation dans des domaines qui favorisent les principes démocratiques canadiens. L'OTAN et la Colombie ont conclu un accord de partenariat en vue de renforcer le dialogue et la coopération pour relever les défis communs en matière de sécurité. Malgré la distance géographique, la coopération se développe progressivement depuis 2013 dans un certain nombre de domaines, notamment la formation et l'entraînement militaires, la sécurité maritime, la bonne gouvernance et le renforcement de l'intégrité.

Entreprises canadiennes en Colombie

Événements et activités sectoriels à venir

Pour plus de ressources et d'informations sur le marché de la défense et de la sécurité en Colombie, veuillez contacter bogotatd@international.gc.ca.

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