Le marché des infrastructures au Guatemala
Faits saillants de l’industrie
216 M$ CA
Exportations canadiennes vers le Guatemala en 2021.
2,7 millions
Emplois dans le secteur des infrastructures au Guatemala.
14 %
Part des infrastructures dans le PIB du Guatemala.
1,7 M$ CA
Dépenses publiques allouées aux infrastructures en 2021.
Le Guatemala est le plus important partenaire commercial du Canada en Amérique centrale. L’économie guatémaltèque est relativement stable et largement indépendante de l’État.
La solidité macroéconomique du pays est largement reconnue. Le pays affiche l’un des taux les plus faibles d’Amérique latine au chapitre de l’inflation et de la volatilité de la croissance.
La position géographique du Guatemala est stratégique. Situé au centre du continent américain, le pays borde le plus grand marché du monde, formé par l’Accord Canada–États‑Unis–Mexique (ACEUM). Il possède également des côtes sur l’océan Pacifique et la mer des Caraïbes.
À 17,6 millions d’habitants, la population du Guatemala est la plus grande d’Amérique centrale. Le pays possède aussi la plus grande économie de la région, avec un produit intérieur brut (PIB) estimé à 101,8 milliards de dollars et un fort taux de croissance du PIB de 8 % en 2021 (EIU, mai 2022).
Sortant lentement de la pandémie, entre 2020 et 2021, le commerce bilatéral avec le Guatemala a augmenté de 10 %, passant de 788 millions à 864 millions de dollars.
Pour se remettre économiquement de cette crise historique, le gouvernement guatémaltèque œuvre à :
- Créer des emplois
- Promouvoir les investissements stratégiques (y compris les investissements étrangers)
- Stimuler la demande nationale, régionale et internationale en produits guatémaltèques
Principaux débouchés pour les entreprises d’infrastructure canadiennes au Guatemala
- Centre gouvernemental (240 millions de dollars US)
- Port de Tecun Uman (40 millions de dollars US)
- Route nord‑ouest (180 millions de dollars US)
- Modernisation de l’aéroport international (200 millions de dollars US)
- Train urbain (770 millions de dollars US)
- Route à péage nord‑sud (80 millions de dollars US)
Défis notables pour les entreprises d’infrastructure canadiennes au Guatemala
- Absence d’un accord de libre‑échange (ALE) ou d’un accord de promotion et de protection des investissements étrangers (APIE) entre le Canada et le Guatemala
- Complexité des lois et des règlements
- Nécessité de l’approbation du Congrès pour les grands projets d’infrastructure
- Coûts élevés qui nuisent à la compétitivité et réduisent les bénéfices du commerce
Paysage des affaires au Guatemala
L’économie guatémaltèque a prouvé sa résilience pendant le choc provoqué par la pandémie et ses conséquences. Selon les données publiées par la Banco de Guatemala, le déficit commercial de marchandises était de 433 millions de dollars US en juillet 2020, contre 785,8 millions de dollars US en 2019.
Le déficit commercial s’est réduit en juillet 2020 en raison d’une forte contraction des importations, qui ont chuté de 15,4 % en glissement annuel, et d’une hausse des exportations, qui ont augmenté de 9,7 % sur douze mois, la demande extérieure s’étant redressée en même temps que l’assouplissement des confinements aux États‑Unis (principal partenaire commercial et d’investissement du Guatemala). Le déficit commercial des marchandises s’est réduit à 3,6 milliards de dollars US de janvier à juillet 2020, contre 4,8 milliards de dollars US pour la même période en 2019.
Les exportations ont également augmenté en raison de la hausse de la demande en produits agricoles. Les exportations vers les États‑Unis et les pays d’Amérique centrale (principales destinations des exportations du Guatemala) se sont également améliorées.
Globalement, les exportations devraient rester stables et afficher une croissance positive en glissement annuel pendant le reste de l’année.
En glissement annuel, les échanges avec le Canada ont diminué en juillet 2020. Les exportations canadiennes vers le Guatemala ont diminué de près de 40 % (de 7,3 millions de dollars US à 4,4 millions de dollars US). Les exportations guatémaltèques vers le Canada ont également diminué, passant de 39,3 millions de dollars US en juillet 2019 à 32,5 millions de dollars US en juillet 2020 (une baisse de 17,3 %).
Cette situation ne déroge pas aux principes fondamentaux de l’économie politique du Guatemala, dans laquelle le ralentissement économique se traduit par une contraction de la balance commerciale. En 2019, les exportations guatémaltèques vers le Canada étaient de 501 millions de dollars US, et les exportations de biens du Canada vers le Guatemala de 85,6 millions de dollars US.
Les importations du Guatemala ont poursuivi leur contraction en raison de la baisse du revenu disponible et du chômage généralisé causés par la pandémie de coronavirus. Malgré un rebond des transferts de fonds internationaux en provenance des travailleurs, les confinements largement maintenus tout au long de l’été ont freiné la demande des consommateurs.
La forte baisse des importations de carburants et de lubrifiants, due au ralentissement de l’activité économique, a également contribué à la réduction des importations.
En 2013, le gouvernement a créé l’Agence nationale pour le développement des partenariats dans les infrastructures (ANADIE) afin de stimuler les investissements par les partenariats public‑privé (P3). L’ANADIE est l’entité nationale spécialisée dans la structuration des projets d’infrastructure et de transport en P3 et dans la passation de marchés pour ces projets. La santé, l’éducation et l’eau sont exclues de son mandat.
La qualité des infrastructures au Guatemala s’est détériorée ces dernières années, notamment les routes, les ports et les aéroports. Les catastrophes naturelles que connait le pays fréquemment, y compris dernièrement, ont infligé des dommages supplémentaires aux infrastructures du pays.
Le secteur privé est en train de promouvoir une loi générale sur les infrastructures (initiative VALO no 5431) visant à établir un mécanisme adéquat pour la passation de marchés dans les projets d’infrastructure, loi actuellement débattue au Congrès.
L’ANADIE a défini et classé par ordre de priorité six projets d’une valeur supérieure à 1,5 milliard de dollars (projets énumérés ci‑dessus).
Ces projets sont structurés selon un modèle de conception‑construction‑exploitation‑transfert (CCET), dans le cadre d’un marché à long terme avec l’État. Dans ce modèle, le marché est adjugé à l’entité privée qui démontre sa capacité financière et son expérience internationale en matière de P3, qui répond aux normes nationales et internationales et qui offre le meilleur rendement à l’État.
Sommaire
Le Guatemala présente un fort potentiel pour attirer les investissements, grâce à des politiques ouvertes, à sa stabilité macroéconomique et à la taille importante de son marché intérieur. Sa position géographique favorable et la qualité de sa main‑d’œuvre guatémaltèque présentent également un potentiel important pour attirer les entreprises canadiennes.
Le Guatemala est résolu à améliorer ses infrastructures dans divers domaines, tout en étant disposé à voir davantage d’entreprises canadiennes œuvrer dans ces projets.
Pour en savoir plus sur les infrastructures dans le marché guatémaltèque, veuillez écrire à jennifer.chacon@international.gc.ca.