À propos du présent guide
Le Service des délégués commerciaux du Canada (SDC) à Cuba aide chaque année des centaines d'entreprises canadiennes à s'orienter sur le marché cubain. À partir de notre vaste expérience du marché, nous avons élaboré ce guide pour aider les nouveaux exportateurs. Nous vous recommandons d'utiliser ce guide dans le cadre des recherches nécessaires pour déterminer si le marché cubain est la bonne cible pour votre entreprise.
À propos du marché cubain
Cuba est un marché d'exportation important pour le Canada et, au cours de la dernière décennie, il est resté l'un de nos soixante premiers marchés d'exportation. Le pays importe la grande majorité de ses besoins, avec plus de 80 % des biens importés. Cuba est un marché sensible aux prix, mais compte tenu des possibilités de financement limitées, la décision d'importer ne repose pas nécessairement sur le seul critère du prix.
Cuba est un marché complexe qui n'est pas recommandé aux exportateurs débutants. Les longs délais, les processus bureaucratiques et la garantie des paiements peuvent constituer des défis significatifs. En outre, une crise chronique de liquidités rend difficile et risqué le fait de faire des affaires à Cuba. Les entreprises en quête de ventes rapides risquent d'être déçues. Les « trois P » pour faire des affaires à Cuba sont : patience, persévérance et partenariat. Une stratégie de diversification solide et des objectifs à long terme sont essentiels pour réussir.
Guide étape par étape pour exporter à Cuba
1. Étudier le marché
Cuba est une destination d'exportation unique et il est essentiel d'effectuer des recherches approfondies avant de se lancer sur ce marché. En tant qu'économie fortement centralisée basée sur des principes socialistes, il existe des différences importantes qui distinguent le marché, même si de nouvelles opportunités s'ouvrent au secteur privé.
Historiquement dominée par les entreprises étatiques, dont le rôle reste primordial dans l'économie du pays, Cuba a commencé à entreprendre une certaine libéralisation du marché en 2011, favorisant le développement du secteur privé. Depuis 2021, le gouvernement cubain a autorisé les petites et moyennes entreprises (PME) à importer par l'intermédiaire d'importateurs appartenant à l'État. Par rapport aux entreprises d'État, ces entreprises privées disposent d'une plus grande autonomie en ce qui concerne les produits et les fournisseurs auprès desquels elles s'approvisionnent.
Le Canada et Cuba entretiennent depuis longtemps des relations commerciales. Les acheteurs cubains donnent souvent la priorité aux fournisseurs canadiens et, bien que les décisions soient influencées par le prix, la disponibilité du financement et la solidité des relations sont également des éléments importants.
2. Parler à un délégué commercial
Si vous êtes relativement nouveau en matière d'exportation, vous pouvez vous adresser à un délégué commercial de l'un de nos bureaux régionaux au Canada. Ils peuvent vous aider à vous préparer à l'exportation et à trouver le bon marché pour votre entreprise.
Si vous pensez être prêt à saisir des opportunités sur le marché cubain, le SDC à La Havane peut vous conseiller sur les conditions, les défis et les opportunités spécifiques du marché, et identifier les principaux acheteurs potentiels. Il peut également vous donner un aperçu des concurrents déjà présents à Cuba.
3. Parler de Cuba à votre banque
À Cuba, il faut s'attendre à des délais de paiement de 360 à 720 jours pour les lettres de crédit non confirmées. Exportation et développement Canada (EDC) à Cuba est active sur le marché, mais ses mécanismes de soutien aux exportateurs canadiens à Cuba sont limités. Vous devriez consulter EDC ainsi que votre banque pour connaître vos besoins financiers.
Sans l'intervention d'une banque ou d'EDC, les exportateurs canadiens à Cuba doivent être prêts à assumer un risque de paiement important. Évaluez avec précision si, quand et comment vous serez payé pour vos biens ou services. Si votre entreprise n'est pas en mesure d'assumer ce risque, reconsidérez le choix de ce marché.
4. Comprendre les contrôles à l'exportation
Est-ce que j'ai besoin d'une licence d'exportation?
Le Gouvernement du Canada ainsi que les exportateurs canadiens partagent la réglementation concernantresponsabilité collective de s'assurer que l'exportation de marchandises et de technologies d'exportation contrôlée soit conforme à la loi, aux intérêts nationaux du Canada et à ses obligations internationales.
Les licences d'exportation peuvent être émises en faveur de tout résident du Canada afin qu'il exporte des marchandises et des technologies figurant sur la Liste des marchandises et technologies d'exportation contrôlée (LMTEC).
Veuillez consulter le contenu Manuel des contrôles du courtage et à l'exportation du Canada pour obtenir de plus amples renseignements.
Contrôles à l'exportation du Canada sur les marchandises et les technologies d'origine américaine
En règle générale, les contrôles à l'exportation sont définis en fonction des caractéristiques techniques, quel que soit le pays de fabrication d'un article. Toutefois, l'article 5400 de la LMTEC du Canada régit l'exportation des produits suivants : toutes les marchandises et technologies d'origine américaine, à moins qu'elles ne soient incluses ailleurs dans la LMTEC, qu'elles soient en entrepôt ou qu'elles aient été dédouanées par l'Agence des services frontaliers du Canada, à l'exclusion de celles qui ont été l'objet de préparation ou de fabrication complémentaires hors des États-Unis, de façon à en modifier sensiblement la valeur, la forme ou l'emploi ou à en produire de Nouvelles.